Du coup, je ne sais pas par où commencer. J'ai pas envie d'en dire trop non plus, je voudrais pas t'empêcher de faire les petites erreurs que tu as commises. Puisque, comme on dit, les erreurs ont en ça de positif, elles forgent une personne plus forte : elles te forgeront en moi.

C'est pas que je sois particulièrement fière de moi ou de mon parcours (et puis je pense être loin encore d'un stade d'aboutissement) mais je pense que ça aurait pu être pire quand même.

Tu as par exemple, réussit une première année de medecine. Et, je te jure que ce sera une véritable épreuve : tu vas souffrir cette année-là de par ton isolement, ta détresse affective... mais tu vas tout de même y arriver et en apprendre énormément sur toi.

Tu vas aussi enfin avoir les couilles de tout lâcher pour te barrer en Australie. Quelque part, je suis fière d'avoir sauté le pas. On peut croire à un pétage de plomb, mais il était nécessaire... Là, encore, tu vas en apprendre davantage sur toi-même.

C'est marrant, parce qu'on est toutes les deux avec les deux seuls hommes dont on a jamais été amoureuses (en 10 ans d'écart, ... misère !). Toi avec M., moi avec J.

Ouais, je sais, t'as l'impression de faire de la merde avec M., et c'est vrai que c'est pas top ! Mais cette histoire d'amour va alimenter beaucoup de mes fantasmes à moi, ceux d'aujourd'hui.

Et tout bien réfléchi, avec mes 10 ans de recul, c'est absolument, ni plus ni moins, ce dont tu avais besoin à cette époque (ouille, la syntaxe de cette phrase est horripilante) : tu n'es pas assez mature, de toutes façons.

Ah ça me fait penser : mets-toi des vetements sur le dos, autres que tes "mouchoirs" (même si, je sais que tu n'en as aucune conscience... petite naïve). Même Shakira n'oserait pas !

Bref, cette histoire va te permettre d'apprendre une chose essentielle à toutes relations : la COMMUNICATION youhouou.

Et puis, si je n'avais qu'un conseil : arrête d'être si dure avec toi-même, profite profite profite, le monde t'appartient.

(photo Diagne Sagnier)